Le biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique. Le cerveau crée alors des “raccourcis” qui se transforment en pièges de la pensée.
Les biais cognitifs conduisent souvent à ne pas avoir de réflexion rationnelle, à commettre des erreurs de jugement, d’interprétation et de raisonnement.
D’où l’importance de travailler sur ces biais cognitifs afin de déconstruire les fausses croyances, et modifier les pensées limitantes.
Il existe différents types de biais cognitifs. Le plus connu est certainement le biais de confirmation.
Qu’est-ce que le biais de confirmation ?
C’est la tendance, que l’on a, à relever, interpréter, souligner, toutes les informations qui confirment nos croyances préexistantes, tout en négligeant, en ignorant, celles qui les contredisent.
Prenons l’exemple d’un enfant qui pense qu’il est « nul en maths » parce qu’il a eu une mauvaise note à son évaluation. A chaque fois que son professeur lui donnera un exercice ou l’interrogera, il ne relèvera que les choses qu’il n’a pas su faire, il focalisera son attention sur ses erreurs et non pas sur ce qu’il a pu réussir.
Par conséquent, l’élève pourra être moins enclin à participer ou à essayer de résoudre de nouveaux problèmes : « A quoi bon essayer, de toutes façons, je suis nul en maths » et par là même, dès qu’il commettra une erreur ou dès qu’il ne saura résoudre un problème mathématique, cela viendra confirmer son hypothèse de départ « je suis nul en maths, c’est bien ce que je disais ». La croyance initiale « je suis nul en maths » affecte négativement l’attitude de l’élève et peut entraver son apprentissage ainsi que sa confiance en lui.
En effet, plutôt que de travailler sur ses faiblesses de manière constructive et de nier ses progrès, l’élève se concentre sur ce qui va dans le sens de sa croyance. C’est ce qu’on appelle un biais cognitif.
Comment lutter contre ces biais cognitifs?
- Rassurer l’enfant et lui expliquer qu’il est bon et important de s’attarder sur ses erreurs. L’erreur permet d’apprendre. L’erreur n’est pas une chose négative, au contraire. Je rappelle systématiquement aux enfants que j’accompagne la phrase de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends »
- Reconnaitre ses succès et dédramatiser la note : Si l’enfant a eu 7 sur 20 à son contrôle de maths, il est inutile et improductif de le réprimander. En revanche, analyser avec lui comment il a obtenu ses 7 points, c’est déjà lui montrer qu’il a été capable de réussir certaines choses, qu’il a compris certains aspects de la leçon et que c’est déjà bien.
- Valoriser l’effort et donner du temps à l’enfant : Parfois, il faut du temps à l’enfant pour mettre en place de nouvelles pratiques d’apprentissage. L’encourager à chaque petit succès et procéder avec la méthode des petits pas (des petits pas sont toujours plus faciles à faire que des grands pas) Ne pas fixer à l’enfant des objectifs trop hauts. Les objectifs doivent toujours être atteignables et réalistes. Par exemple, s’il a 7 de moyenne en maths, lui proposer d’essayer de se rapprocher de la moyenne pour le trimestre suivant. Demander à ce qu’il ait 16 de moyenne est une marche trop haute à franchir et qui va demander du temps. Ainsi, on peut lui dire qu’il est capable de progresser mais qu’il faut qu’il respecte son rythme. C’est beaucoup plus encourageant et moins stressant.
Voilà quelques pistes pour lutter contre les biais de confirmation.